jeudi 26 avril 2012

Désentubages Cathodiques





Petite étude de cas sur le référendum de 2005. Proximité sociale entre journalistes et hommes politiques.  Approche censitaire du vote. Approche marketing du métier de journaliste.

mercredi 25 avril 2012

La langue ne ment pas (Victor Klemperer)


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Ce documentaire met en images les carnets de Victor Klemperer (Lingua Tertii Imperii, la langue du IIIème Reich). Universitaire allemand, il annote au quotidien les vicissitudes que lui fait subir en tant que "Juif" le régime nazi. Philologue, il prête une attention toute particulière au langage et à l'évolution du vocabulaire qui accompagne et renforce la stigmatisation et les brimades. Ce documentaire recouvre aussi un intérêt qui dépasse son contexte, puisqu'il rappelle à quel point "les mots font les choses" et le pouvoir social conféré à ceux qui ont réussi à prendre le pouvoir sur la langue.

Victor Klemperer a tenu un journal tout au long de sa vie. La partie qui couvre la période nazie a été publiée en Allemagne en 1995 avant d'être traduite en 2000 en français. Dans son Journal, il mêle les détails de la vie quotidienne, les observations politiques et sociales, les réflexions sur la nature humaine et sur la nature de la langue, toutes deux perverties par le IIIe Reich. Klemperer décrit les privations, les humiliations, l'asphyxie progressive de celui qui mène une existence de paria, les disparitions successives des amis. Il fait preuve d'une remarquable lucidité sur son sort, sur le sort de millions de Juifs dans les camps et affirme sa volonté de témoigner pour l'histoire.


L'allemand  permet de créer des mots composés et les nazis ne se sont pas privés de cette possibilité pour inventer des mots à même de servir leur propagande. Il y a donc eu une langue nazie. Ce sont les particularités de cette « novlangue » que Victor Klemperer a consciencieusement notées pendant les années du nazisme, ce qui lui servait aussi à garder son esprit critique et à résister individuellement à l'emprise du régime hitlérien.
Par exemple, les nazis ont beaucoup utilisé le préfixe Volk-, le peuple (ex : Volkswagen), parce qu'ils voulaient donner l'impression qu'ils servaient le peuple. Ils ont aussi remis au goût du jour certaines runes du Moyen Âge, c'est de là que vient le sigle en éclair des SS. Là, le but était de faire croire à toute la population que le nazisme n'était pas nouveau mais qu'il était issu de l'Allemagne ancienne, qu'ils incarnaient la vraie Allemagne. Et que sur les décombres de la crise de 1929 le IIIe Reich durerait 1000 ans.
Il souligne aussi l'importance chez les nazis du vocabulaire organique pour décrire la société comme un ensemble vivant, tendance préférée volontairement à une pensée systémique.
Klemperer souligne dans ses carnets toutes les possibilités d'asservir une langue, et donc la pensée elle-même, à l'œuvre de manipulation des masses

 


mercredi 11 avril 2012

Manipulations, une histoire française





"Pierre Péan et Vanessa Ratignier marchent sur les pas des deux personnages clés de l'affaire Cleastream, Imad Lahoud l'ancien trader et Jean Louis Gergorin, stratège chez EADS. En mai 2002, Imad Lahoud sort de prison. Malgré ça, il va opérer une ascension fulgurante au sein des services secrets français. Il bénéficie de l'aide de Gergorin qui lui présente le Général Philippe Rondot, le spécialiste français de la lutte antiterroriste. Lahoud lui promet Ben Laden, l'appât fonctionne. Il devient agent de la DGSE, obtient un emploi de couverture chez EADS."















"Pour trouver Ben Laden, Lahoud a besoin de l'annuaire des comptes bancaires de la « chambre de compensation » Clearstream. C'est l'instrument mis en place par toutes les banques du monde pour centraliser et mémoriser l'ensemble des opérations de transferts de titres et de capitaux. Un journaliste en a décrypté les mécanismes : Denis Robert. Son livre, publié en 2001, décrit comment ce mécanisme peut être détourné pour blanchir l'argent sale. Lui et les hommes qui l'ont aidé à dévoiler ce mécanisme se trouvent au centre d'une gigantesque polémique. Commence un interminable harcèlement judiciaire, qu'il finira par gagner. Car Denis Robert n'a rien lâché, d'autant moins qu'un nouvel informateur, Florian Bourges, lui transmet un listing de comptes datant de septembre 2001, document qui servira, plus tard, de base aux faux listings Clearstream."















"La DGSE commence à sérieusement douter d'Imad Lahoud. Or en mars 2003 Jean Luc Lagardère décède subitement. Profondément ébranlé par la mort de son patron, Jean Louis Gergorin soupçonne un assassinat. Pour comprendre la paranoïa de Gergorin, il faut revenir sur une décennie de restructuration de l'industrie d'armement française. Deux géants s'affrontent violemment, Jean Luc Lagardère à la tête de MATRA et Alain Gomez PDG de THOMSON. La victoire de Lagardère sera totale, Matra est devenu EADS, numéro 2 mondial de l'aviation et de l'industrie de la défense. Ce qui lui vaut de nombreux ennemis. Dans ce monde des marchands d'armes, tout est possible, y compris le meurtre. A la mort de Lagardère, Imad Lahoud comprend le désarroi de Gergorin. Il va tout faire pour alimenter sa parano et ainsi se rétablir après avoir été lâché par la DGSE."















"Lahoud démontre à Gergorin que des mouvements suspects sur le titre Lagardère ont bien eu lieu dans les semaines précédant la mort du capitaine d'industrie. Comment ? Grâce aux listings Clearstream. Ceux-ci laissent apparaître le nom d'Alain Gomez. Mais voilà qu'au fil des jours, d'autres noms surgissent, comme celui d'Andrew Wang, l'intermédiaire de Thomson dans le contrat des frégates de Taiwan. Un contrat de 16 milliards de FF dont la signature a nécessité la mise en place d'un système de corruption impliquant les dirigeants communistes chinois, les militaires taiwanais... et le pouvoir politique français. Où l'on découvre le mécanisme complexe des rétro-commissions et des liaisons dangereuses entre marchands d'armes, services spéciaux et pouvoir exécutif."















"En janvier 2004, Jean-Louis Gergorin est définitivement convaincu que la mort de Lagardère s'explique par les systèmes de corruption.
Il se rend au Quai d'Orsay pour s'entretenir avec Dominique de Villepin. Son but est le lancement d'une enquête afin de trouver l'assassin et nettoyer le système.
Or quelques jours plus tard, Imad Lahoud apporte de nouveaux listings Clearstream où apparaît un autre réseau de corruption.
Celui-ci mène tout droit à la "guerre des droites" de 1993 à 1995, à un trésor de guerre supposé des balladuriens aux méandres de l'affaire Karachi."















"Voilà maintenant le nom même de Nicolas Sarkozy sur les listings ! On ne peut plus attendre : Gergorin transmet anonymement les listings au juge Van Ruymbeke. Le Point en fait sa Une en juillet 2004. Le feuilleton médiatique commence alors que le juge découvre que les listings sont faux. Entièrement faux ? Trop tard : l'affaire se retourne contre ses initiateurs. Au passage, Denis Robert est aspiré, puis traîné dans la boue. La logique judiciaire oblige chacun à sauver sa peau, alors que Nicolas Sarkozy promet de pendre le coupable « à un croc de boucher ». Deux procès délivrent une vérité judiciaire. Mais un mystère plane toujours autour du mobile du falsificateur Imad Lahoud. Pourquoi a-t-il fait cela ? A-t-il agi seul ? Il manquait une clé pour tout comprendre. Pierre Péan, au bout de son enquête, pense l'avoir trouvée..."





jeudi 5 avril 2012

L'argent dette






Comment fonctionne le système monétaire ?  Le documentaire expose les thèses suivantes :
-la dette est un moyen de création monétaire, basé sur le principe des réserves fractionnaires
 (le crédit à tout prix, a tout pris...)
-l'existence des intérêts nécessite un accroissement permanent du PIB (la croissance à tout prix)

mardi 3 avril 2012

La strategie du choc (Naomi Klein)





Ce documentaire propose une analogie entre les méthodes de coercition, de torture, de "remodelage" psychologique développées par la CIA dans les années 60 (notamment les électrochocs) et les modes de propagation des doctrines ultra libérales des années 70 à nos jours.
Faire perdre tout repère pour pouvoir en imposer de nouveaux. Affaiblir pour mieux s'imposer.
Le mérite du documentaire est aussi et surtout de retracer l'histoire de l'ultra-libéralisme (ou néo-libéralisme) en tant que système intellectuel et en tant que doctrine imposée. Des balbutiements d'un groupe d'universitaires marginaux (les "Chicago boys") dans un contexte de keynésianisme installé, aux premières "applications" de ces théories dans le Chili de Pinochet, dans l'Argentine de Videla, pour être exportées ensuite aux US et au Royaume uni sous Reagan et Thatcher, puis au reste du monde de manière aveugle, indifférenciée, systématique et in fine "totalitaire". Le documentaire termine sur les suites de la (seconde) guerre en Irak.

dimanche 1 avril 2012

Inside Job


Partie 1
Partie 2
Partie 3
Partie 4
Partie 5
Partie 6
Partie 7


"La dépression mondiale, dont le cout s'élève a plus de 20 000 milliards de dollars, a engendré pour des millions de personnes la perte de leur emploi et leur maison. Au travers d'enquêtes approfondies et d'entretiens avec des acteurs majeurs de la finance, des hommes politiques et des journalistes, le film retrace l'émergence d'une industrie scélérate et dévoile les relations nocives qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde universitaire. Narré par l'acteur oscarisé Matt Damon, le film a été tourné entre les Etats-Unis, l'Islande, l'Angleterre, la France, Singapour et la Chine. "